Sofia Kenin (n°4) – Danielle Collins (57e) : l'Amérique entre elles
Court Philippe-Chatrier, 2e rotation
Il va falloir réviser certaines idées préconçues selon lesquelles les Américains, ou plutôt les Américaines, ne seraient pas à l'aise sur terre battue européenne. L'an dernier, elles étaient trois représentantes de la bannière étoilée en quarts de finale : Sloane Stephens, Madison Keys et Amanda Anisimova, qui avait filé jusqu'en demies.
Cette année, elles sont encore deux, avec là encore l'assurance de voir l'une des deux foncer vers le dernier carré, puisque Sofia Kenin et Danielle Collins s'affrontent à ce stade. Ce sera d'ailleurs le premier quart de finale féminin 100 % US à Roland-Garros depuis un Jennifer Capriati-Serena Williams en 2004.
La présence en quarts de Kenin, qui s'était révélée ici l'an passé en atteignant les huitièmes avec un succès sur Serena Williams, ne constitue pas une surprise. Depuis son titre en début d'année à l'Open d'Australie, la joueuse de 21 ans aux origines russes a pris une toute autre stature. Au point d'être d'ailleurs la seule joueuse, avec Petra Kvitova, à avoir atteint la deuxième semaine des trois Grands Chelems joués en 2020.
Danielle Collins, 26 ans, n'avait quant à elle aucune référence sur terre battue jusqu'à présent. Mais sous la houlette de son nouveau coach, Nicolas Almagro, la demi-finaliste de l'Open d'Australie 2019 parvient cette année à y exploiter la plénitude de son talent. Et comme elle a battu trois fois sur trois son adversaire, inutile de dire à quel point cette dernière s'en méfiera.