Pour sa deuxième finale consécutive à Roland-Garros, Casper Ruud s'est de nouveau incliné, cette fois face à Novak Djokovic, titré pour la troisième fois Porte d'Auteuil (7/6(1), 6/3, 7/5). Le Norvégien a longtemps rivalisé mais la perte du tie-break au terme de la première manche lui a fait mal. Il est revenu sur le match en conférence de presse.
Casper Ruud : "L'année dernière n'était pas une coïncidence"
En conférence de presse, le Norvégien est revenu sur sa défaite en finale face à Novak Djokovic. La deuxième de suite à ce stade à Roland-Garros.
Quand pensez-vous que le match a tourné ?
Casper Ruud : Je pense que c'est à 4-2 dans la première manche. Il y a d'abord eu plusieurs égalités et puis il y a eu ce long échange durant lequel j'ai manqué un smash. Ç'a été un peu dur, mais je n'ai pas perdu à cause de ça. Même si ça aurait été bien de pouvoir m'asseoir à 5-2, serein. C'était un peu dur à encaisser. Ensuite, dans le tie-break, Novak a pris le dessus, il était trop fort. Il a rapidement pris de l'avance et je n'ai pas pu refaire mon retard. Je suis un peu déçu de n'avoir pas réussi à l'empêcher de creuser l'écart dans le deuxième set, mais le troisième a été plus serré. Je n'ai pas eu beaucoup d'occasions de faire le break mais j'ai fait de mon mieux pour conserver mon engagement.
J'ai l'impression qu'à chaque fois que je joue contre Novak, c'est dans une grande occasion. Il est tellement motivé pour essayer de gagner... Je l'ai joué à plusieurs reprises et il était toujours au meilleur de sa forme. Il rend les choses très compliquées. Quand on veut essayer de gagner des points contre lui, il lit très bien le jeu de son adversaire et c'est difficile. Il est simplement trop fort, tout le crédit lui revient. J'ai tout essayé, mais ça n'était juste pas suffisant.
Avez-vous vu deux Novak différents entre le premier set et le deuxième ?
C.R : Je ne sais pas s'il était différent, mais je pense en tout cas que j'ai bien commencé le match. J'ai ensuite fait quelques erreurs, j'étais peut-être un peu nerveux, un peu stressé, je ne sais pas. Mais je menais 3-0 et c'était sûrement le meilleur départ possible pour moi dans cette rencontre. Ensuite, il a fait moins de fautes directes, il a trouvé son rythme. Quand il joue, il parvient à te mettre la pression d'une certaine manière, ça te pousse à prendre plus de risques.
Contre Novak, on veut essayer d'être le plus agressif possible, parce que si tu restes trop sur la défensive, il contrôle le jeu et il enchaîne les amorties et les frappes d'un bout à l'autre du court. Je pense que j'avais un bon plan de jeu et ça a fonctionné au début. Sauf qu'il est parvenu à revenir. Parce que j'ai fait des erreurs, mais aussi parce qu'il sait se sortir de ce genre de situations et ce n'est pas la première fois qu'il le fait.
Après la perte du premier set au terme d'un combat de 1h21, que s'est-il passé dans votre tête ?
C.R : Je n'ai pas le droit d'être grossier ici, donc je ne sais pas quoi répondre (sourires). Mais c'est le mot "p.....", parce que je venais de perdre un set très accroché contre Novak Djokovic. Tu sais qu'il va construire le reste de son jeu autour de ça et c'est très difficile de s'en remettre. C'était aussi une partie très physique et le temps était humide aujourd'hui donc les conditions n'étaient pas évidentes. Mais après la perte du premier set, il faut essayer de se contrôler et de se calmer pour retrouver des forces pour la manche suivante et je n'ai pas réussi à le faire. Je suis un peu déçu, je l'ai laissé prendre le deuxième set trop facilement et c'est quelque chose que je dois travailler si jamais je veux avoir une chance contre ces joueurs-là.
Qu'allez-vous retenir de ces deux semaines à Paris ? Qu'avez-vous appris sur vous-même ?
C.R : J'ai appris que parfois, c'est bien d'être sous pression. En arrivant ici, j'ai été honnête sur mon état d'esprit : je savais que je devais défendre ma place en finale, je connaissais les enjeux. Si tu perds tôt, tu perds beaucoup de points au classement. Rester dans le top 10, c'est l'objectif de beaucoup de joueurs, moi compris. Si j'avais été éliminé plus tôt, j'aurais sûrement perdu de nombreux points et je serais descendu au classement mais j'ai vraiment vécu deux belles semaines. C'est une bonne expérience pour moi d'être capable de performer sous pression. Je pense que c'est ça que j'ai appris. Je veux essayer d'être un joueur difficile à battre sur terre, au meilleur des cinq sets. Je sais aussi à présent que l'année dernière n'était pas une coïncidence. J'espère vivre d'autres moments comme ça à l'avenir à Roland-Garros.