D'abord bien partie pour s'imposer sans trembler, Iga Swiatek est passée tout près de se faire reprendre par Karolina Muchova dans une partie indécise jusque dans les derniers instants, faite de multiples rebondissements (6/3, 5/7, 6/4). En conférence de presse, la n°1 mondiale a évoqué ce troisième sacre Porte d'Auteuil (après 2020 et 2022), son quatrième en Grand Chelem.
Iga Swiatek : "Fière d'avoir réussi"
Présente en conférence de presse, la Polonaise est revenue sur son troisième titre obtenu Porte d'Auteuil à seulement 22 ans.
Que ressentez-vous après ce troisième sacre ici ?
Iga Swiatek : J'ai un tas d'émotions diverses qui me traversent l'esprit. Ce match a été très intense, avec beaucoup de hauts et de bas. Je suis contente parce que je suis restée solide dans les derniers jeux et j'ai réussi à bien finir le travail. Karolina a très bien joué, c'était un gros défi pour moi. Je suis contente et fière d'avoir réussi.
Quel était votre état d'esprit durant la partie ?
I.S : Dans le deuxième set, je me sentais plutôt confiante et à l'aise dans mon jeu. Mais je savais aussi qu'il n'y avait qu'un break. C'était important de rester constamment en alerte, d'être prête à tout et particulièrement contre Karolina parce que je sais qu'elle fait souvent des come-backs, même dans les situations les plus dingues. J'ai eu l'impression de l'avoir laissée un peu trop dans le match et je n'aurais pas dû. Comme elle joue très bien, elle a saisi cette occasion.
Dans le troisième set, je ne voulais juste pas avoir de regret. Je me suis juste dit : "Pense à ce qui va venir, pense au match. Je vais me donner à 100 % et c'est tout". Je n'ai pas cherché à analyser quoi que ce soit, j'ai joué mon jeu et suivi mes intuitions. Après tous les rebondissements qu'il y a eu dans ce match, j'ai arrêté de penser au score parce que je savais que je pouvais encore mieux jouer si j'étais plus à l'aise et moins tendue. C'est ce qui m'a aidée dans le troisième set.
Qu'avez-vous ressenti au moment où vous avez eu la balle de match ?
I.S : Au début, j'ai été surprise. Parce que j'ai vu tous les matchs de Karolina, notamment quand elle est revenue alors qu'elle avait du retard au score. Avant la balle de match, je me suis dit que ça ne pouvait pas arriver maintenant. Donc je jouais et je donnais tout ce que je pouvais. Tout d'un coup, quand j'ai gagné, j'ai ressenti la fatigue des trois dernières semaines. Peut-être que mes matchs n'étaient pas épuisants d'un point de vue physique, mais c'est difficile de rester concentrée pendant quasiment trois semaines. Et puis, il y a aussi le fait que depuis Stuttgart, je ne suis pas rentrée chez moi. Mais j'ai réussi à survivre et à parfaitement finir cette saison sur terre battue !
Y'avait-il une pression plus importante au regard de votre statut ici ?
I.S : C'est toujours difficile de comparer. L'année dernière, par exemple, c'était la confirmation pour moi que la première fois, ce n'était pas de la chance ou du hasard. Ce titre, par contre, a été plus dur à aller chercher après les blessures, la pression et puis le fait que je revienne ici pour défendre mon titre. J'avais besoin de m'adapter à tout ça pour le gérer. Je suis vraiment très contente parce que j'ai réussi à le faire. Ces trois semaines n'ont pas été simples et heureusement que mon équipe m'a beaucoup aidée. Après Indian Wells, je me suis bien rattrapée et après Rome aussi.
Pensez-vous déjà à la suite ?
I.S : Je ne me projette pas tellement pour l'instant. Je suis contente de ce qu'il s'est passé ces dernières semaines. Je ne me fixe pas des records complètement dingues à battre etc. J'essaie juste de rester cool et c'est la meilleure chose à faire pour moi. C'est ce qui fonctionne le mieux et c'est le plus important.