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Entre "Richie" et "Rafa", c’est une longue histoire… Qui dure depuis vingt ans. “La première fois qu’on s’est rencontrés, on avait douze ans, rappelait l’Espagnol en conférence de presse jeudi. J’ai toujours eu une très bonne relation avec lui. C’est quelqu’un de très simple. On s’est entraînés de nombreuses fois ensemble, il est même venu me voir à Majorque. Je l’apprécie beaucoup", poursuivait celui qui a remporté les quinze matchs qui les ont opposés sur le circuit. Mais même s’il ne lui a plus chapardé le moindre set depuis dix ans, Richard Gasquet ne lui en tient pas rigueur. "Dix ans c’est long… Je me souviens qu’après ma défaite contre lui en demie à Monaco en 2005, j’avais dit à mon père : 'Il va gagner et il gagnera sûrement beaucoup de Grands chelems derrière parce qu’il est incroyable'. Je ne pensais pas qu’il gagnerait dix fois mais je savais qu’il s’imposerait cinq ou six fois."
Un respect qui n’empêchera pas le Français de tout donner pour enfin faire douter "Rafa". "On sait tous quel champion il est, je sais que ça sera un match compliqué mais j’arrive frais et sans blessure et je vais tenter d’en profiter. Je fais de mon mieux à chaque fois mais son style de jeu me gêne vraiment. Par exemple, je contrôle la diagonale de revers contre 90 % des joueurs mais contre lui, non. Son arme principale annule la mienne. C’est à moi de trouver des solutions. Une fois, à Bâle, on a joué un match très serré, j’avais trouvé quelque chose. Parfois on a une tactique en tête mais ce n’est pas si facile de l’appliquer sur le court. Là, je pense à quelque chose. Mais on verra…”
Les choses sérieuses arrivent pour Maria Sharapova (n°28), opposée à la tête de série numéro 6, Karolina Pliskova. Pourquoi ça nous fait saliver ? Parce qu'elles attendent toutes les deux ce match avec impatience. D'un côté, la Russe est pressée de prouver une fois de plus qu'elle est bien de retour, après sa finale à Rome. De l'autre, Pliskova attend ça depuis le tirage au sort."Dès qu'on m'a montré le tableau, mon objectif était d'atteindre le troisième tour pour jouer contre elle. J’ai eu du mal à arriver jusque-là mais maintenant, j'y suis et je veux profiter de chaque instant. Cela va être un excellent match, un excellent court, une bonne atmosphère, une bonne ambiance et, j’espère, un bon tennis."
Une affiche inédite, les numéros 1 britannique et italien ne s’étant jamais affrontés sur le grand circuit. On imagine toutefois aisément la cascade de points spectaculaires que ça peut engendrer. Fognini - Edmund, c’est la ruse contre la force, la variation contre le martèlement, le ciseau à effiler contre le marteau. "Ce sera un match très difficile, reconnaît le demi-finaliste surprise du dernier Open d’Australie. Fabio joue très bien sur cette surface. Il a eu d’excellents résultats, il a même battu 'Rafa' plusieurs fois. Il connaît bien la terre battue." A priori meilleur sur dur, Edmund n'en commence pas moins à s’acclimater de plus en plus au sable roux. Finaliste en avril à Marrakech, il avait également frappé les esprits en arrachant un set à Rafael Nadal l’an dernier à Monte-Carlo.
Premier gros test pour Serena Williams dans ce tournoi. Déjà malmenée lors de son deuxième match remporté en trois sets contre Ashleigh Barty, l’Américaine retrouve Julia Goerges (n°11), qu’elle avait battue au deuxième tour ici en 2010 et qu’elle n’a plus affrontée depuis sept ans. Depuis, beaucoup de choses ont changé. Pendant que Serena Williams s’est éloignée du circuit pour donner naissance à sa fille, Julia Goerges a, elle, continué à progresser. Début mai, elle a passé un cap en intégrant le Top 10 mondial pour la première fois. "Elle joue très bien, commentait Serena après son deuxième tour. Quand j’étais enceinte, j’ai vu plusieurs de ses matchs car elle gagnait beaucoup et ses matches étaient souvent diffusés." Consciente du défi qui l’attend, la triple gagnante de Roland-Garros, encore loin de son meilleur niveau, ne se fixe pas de limite. "Chaque tour est pour moi une opportunité de donner le meilleur de moi-même. Que je gagne ou que je perde, c’est ce pour quoi je suis ici."
Ce troisième tour du premier quart du tableau pourrait bien être le plus accroché de la journée. Certes, Diego Schwartzman a survolé ses deux premiers tours, ne lâchant que 10 jeux au total. Certes, "il joue top 10" sur terre battue, pour reprendre les mots de Gaël Monfils après sa défaite contre l’Argentin à Rio, en février dernier. Mais en face, le "pitbull", comme l’avait appelé un jour Goran Ivanisevic, est de retour. Selon le vainqueur de Wimbledon 2001, Coric a "le potentiel pour remporter un jour un tournoi du Grand chelem". Un peu en retard par rapport aux meilleurs de sa génération, Alexander Zverev ou Nick Kyrgios, ce fan de boxe et de Myke Tyson est sur la bonne voie depuis le début de l’année. Sa demi-finale au Masters 1000 d’Indian Wells, où il a malmené Roger Federer pendant trois sets, en est la preuve. Sa force principale ? Sa confiance en lui. S’il a cru en ses chances contre le Suisse en Californie, il croira forcément aussi en ses chances contre Schwartzman à Paris.