Samedi : les matchs du jour

Lorenzo Musetti (76e) / Marco Cecchinato (83e) : Pour l’amour du (beau) jeu

Court n°7, première rotation

Une affiche 100% transalpine. Et spectacle garanti entre deux revers à une main splendides, deux joueurs qui aiment tant la terre battue. Cette première rencontre entre Lorenzo Musetti, espoir du tennis "azzurro" bourré de talent, et Marco Cecchinato, le meilleur italien à Roland-Garros depuis Adriano Panatta en 1976, fait déjà saliver.

Lorenzo Musetti est un diamant brut, un joueur à l’instinct particulièrement aiguisé. Il semble avoir déjà dans sa palette toutes les armes pour devenir un tout grand. A l'occasion de sa grande première en Grand Chelem, à 19 ans, le natif de Carrare a collé une "bulle" d’entrée à David Goffin et s’est hissé au troisième tour sans lâcher le moindre set.

Cecchinato, lui, s’épanouit de nouveau sur terre battue après une parenthèse difficile. Sur les treize tournois auxquels il a participé cette saison, onze se jouaient sur l'ocre. Et il n’est jamais aussi dangereux qu’à Roland-Garros, sur les terres de ses exploits passés. En 2018, alors qu’il n’avait jamais remporté un match en Grand Chelem, le Palermitain avait traversé le tableau en éliminant deux top 20, Pablo Carreno Busta et David Goffin, puis en réalisant l’exploit de sortir Novak Djokovic. L’an dernier, il s’était extrait des qualifications, enchaînant cinq succès de rang avant de tomber face à Alexander Zverev au troisième tour.

Rafael Nadal (3e) / Cameron Norrie (45e) : 100% gauchers

Court Suzanne-Lenglen, troisième rotation

Rafael Nadal s’avance au troisième tour sans avoir véritablement eu à s’employer. Ni Alexei Popyrin, ni Richard Gasquet n’ont pu lui prendre un set. L’Australien n’a pas réussi à convertir ses deux balles de set, tandis que le Français n’a pas tenu le choc à l'échange, malgré une belle deuxième manche. Une fois de plus, le roi de la terre sera évidemment favori face à Cameron Norrie. Le Majorquin a remporté leurs deux précédents affrontements, dont le dernier cette année à Barcelone : victoire 6/1, 6/4.

Le gaucher Britannique n’est certes pas un spécialiste de terre battue, mais il s’exprime à merveille cette saison sur cette surface. Finaliste à Estoril, puis à Lyon, Norrie arrive au troisième tour avec 16 victoires sur ocre cette saison.

Son capital confiance est donc élevé et peut l’amener à prendre les risques nécessaires pour espérer bousculer Rafa. Son coup droit de gaucher très lifté et sa capacité à finir les points avec son revers à plat, peut proposer une nouvelle problématique à résoudre pour l’Espagnol. "Ce n’est pas confortable de jouer contre un rival avec ce type de jeu", a estimé Rafa, qui vise une 103e victoire à Roland-Garros.

Karolina Muchova (19e) / Sloane Stephens (59e) : Télescopage en vue

Court Simonne-Mathieu, première rotation

Voilà une belle opposition de styles entre une puissante Américaine de retour à son meilleur niveau et une Tchèque dotée d'une très belle technique.

Karolina Muchova, bourreau de cinq top 20 cette saison dont Ashleigh Barty et Naomi Osaka, a une réputation de coupeuse de têtes. La Tchèque a réalisé le meilleur résultat de sa carrière en début de saison avec une demi-finale à l’Open d’Australie, avant de révéler avoir joué avec une déchirure abdominale.

Sur la terre battue madrilène, elle a une nouvelle fois impressionné. Anastasia Pavlyuchenkova a peiné à mettre un terme à son parcours en quarts de finale. Forfait à Rome, en raison de nouvelles douleurs aux abdos, Muchova s'est rassurée lors de ses deux premiers tours Porte d'Auteuil, avec des victoires solides sur Andrea Petkovic et Varvara Lepchenko.

Sloane Stephens sera une cliente d'une autre envergure, car l'Américaine a retrouvé toute son explosivité et le formidable relâchement dont elle est capable à la frappe. La Floridienne s'est préparée à Barcelone avant d'arriver à Paris et se déplace extrêmement bien. Son coup droit et sa détermination de championne sont à nouveau aussi aiguisés qu'à ses plus belles heures. La finaliste 2018 ne demande qu'à faire exploser la défense de Karolina Muchova.