Cette année 2020 sera-t-elle celle d’un deuxième titre de Novak Djokovic dans la capitale française ? Si le Serbe laisse le statut de favori à Rafael Nadal, tous les voyants sont au vert pour le numéro un mondial.
Djokovic, acte 2 ?
En pleine confiance, le numéro 1 mondial visera un deuxième titre à Roland-Garros après 2016.
Numéro 1 sur terre battue en 2020
Djoko arrive lancé, prêt à en découdre. En cette saison exceptionnelle au sens premier du terme, où les joueurs ne disposent que de peu de temps afin de préparer Roland-Garros, il a réalisé un sans-faute, gérant parfaitement la transition dur-terre battue.
Le Serbe a remporté le tournoi de Rome face à Diego Schwartzman, six jours avant le début du Grand Chelem parisien.
Ce n’est évidemment pas la première fois que "Nole" se présente Porte d’Auteuil dans le sillage d'un récent succès (il s'agit de son cinquième titre à Rome, par exemple). Mais le numéro un mondial a marqué les esprits par sa maîtrise retrouvée, après un drôle d'US Open terminé par une disqualification. A Rome, il a pu monter en puissance et parfaire ses réglages.
0 balle de match perdue cette saison
Depuis son exclusion en huitièmes de finale à Flushing Meadows au début du mois, le Serbe n’est donc plus invaincu cette saison. Mais c’est tout comme.
Son geste d’énervement (il s'est débarrassé d'une balle de façon énergique au terme du onzième jeu de la première manche et celle-ci a malencontreusement heurté une juge de ligne à la gorge) a mis un terme à sa série de 26 succès consécutifs en 2020.
S’il affiche donc une défaite cette saison, il reste qu'aucun joueur du circuit n’a réussi à trouver la solution face à lui et à convertir une balle de match. A l’occasion de son parcours victorieux dans la capitale italienne, Novak a donc repris sa marche en avant et se présente à Paris avec un total de 31 succès cette saison.
Des conditions favorables ?
Le recordman de titres en 2020 (quatre, avec l’Open d’Australie, Dubaï, Cincinnati et Rome), en quête d’un 18e succès en Grand Chelem, reste bloqué à un seul sacre à Roland-Garros. L’embuche s’est bien (trop ?) souvent appelée Rafael Nadal.
Le "roi de la terre" (12 titres à Paris) a douché ses espoirs à six reprises en sept confrontations. Cela dit, en cas de victoire, le Serbe signerait une performance que ni Nadal, ni Roger Federer n'ont pour l'instant réussie : remporter au moins deux fois chacun des quatre tournois du Grand Chelem.
Placés à chaque extrémité du tableau, les deux rivaux ne pourront s’affronter qu'en finale. Et le numéro trois mondial, Dominic Thiem, son bourreau en demi-finales l’an passé ainsi qu’en quarts de finale en 2017, est tombé dans la partie de tableau de l’Espagnol.
Au vu de la réussite exceptionnelle du Majorquin sur terre battue depuis plus d'une décennie, Djokovic laisse donc volontiers à Nadal le statut de favori. "Rafa est le roi, c’est sa maison", déclarait-il après sa victoire à Rome.
Pourtant, les conditions de jeu plus lentes et lourdes qu’à l’accoutumée pourraient avantager le Serbe. "Nadal préfère qu’il fasse chaud, c'est dans ces conditions que son lift gicle le plus", analysait-il ce lundi.
Un tableau ouvert
Novak Djokovic dispose d’un tableau ouvert. Il débutera son parcours par un face-à-face avec Elias Ymer (187e). Si l’on se fie à la logique du classement, il affronterait ensuite Ricardas Berankis, Hubert Hurkacz (n°29), qu’il avait battu au premier tour l’an dernier, Karen Khachanov (n°15) et Matteo Berrettini (n°10) en quarts.
Aucun spécialiste de la terre battue en vue. Daniil Medvedev (n°4), en demi-finales, est le seul joueur de son parcours théorique à l’avoir dominé sur cette surface (Monte Carlo 2019). Mais on en est encore loin...