Mais ça, c'était avant. Désormais, c'est toute une organisation, pratiquement une entreprise au sein de laquelle collaborent une trentaine de personnes : des chargés de relations avec les joueurs ou avec la presse, des sténotypistes, des interprètes, des traducteurs. Sans parler des représentants de l'ATP et de la WTA, chargés de modérer et de superviser les "confs", lesquelles sont retransmises sur un canal interne, traduites en franco-anglais et retranscrites à l'écrit. En clair : aucune chance que le moindre mot s'en échappe.
Des vertes et des pas mûres
Tu t'imagines bien que depuis toutes ces années, j'en ai vu et entendu des vertes et des pas mûres, dans ces salles de "confs". Des banalités confondantes (ah, le fameux "match après match"), des analyses de haut vol, des coups de gueule, des coups de bluff, des dérapages plus ou moins contrôlés, du franglais plus ou moins maîtrisé, des moments de solitude, des moments poignants… C'est amusant, d'ailleurs, d'y voir les différences de caractères chez les joueurs, entre les polyglottes communicants à la rhétorique parfaitement huilée et les taiseux timides face auxquels il faut sortir les rames.