En 1925, elle sort de nouveau victorieuse de la finale du Championnat de France Juniors, passe rapidement en Première série et participe pour la première fois aux Internationaux de France, où elle perd en quart de finale contre Hélène Contostavlos. Côté vie privée : à 17 ans, elle épouse René Mathieu, fils de l’un des fondateurs et secrétaire général du Stade Français.
Journaliste, ancien joueur de rugby, de tennis et de badminton, à l’origine de la revue Smash dédiée au tennis, mais surtout président de la Commission Presse et Propagande de la Fédération Française de Tennis pendant de nombreuses années. Décoré de la Légion d’Honneur en 1951 pour son activité de dirigeant sportif, son nom est souvent associé à celui de sa femme, qu’il a toujours soutenue.
Un exceptionnel triplé
Avant la guerre, Simonne Mathieu est la joueuse n°1 tricolore et succède à “la Divine“, Suzanne Lenglen. Après six finales perdues, elle remporte deux fois le tournoi de Roland-Garros en simple, en 1938 et 1939. En 1938 précisément, elle réussit même l’exceptionnel triplé, s’imposant aussi en double dames et en double mixte.
Ses treize titres en Grand Chelem (deux en simple, neuf en double et deux en double mixte) en font la joueuse française la plus titrée de tous les temps derrière Suzanne Lenglen. Si une faute d’orthographe s’est bel et bien glissée sur la coupe remise aux gagnantes de l’épreuve du double dames à Roland-Garros, le troisième court principal du stade, lui, porte aujourd’hui son nom correctement orthographié.