A peine débarqué en France en début d’après-midi, Rafael Nadal n’a pas perdu de temps pour faire son grand retour dans son jardin de la Porte d'Auteuil. Un an après avoir été contraint de déclarer forfait sur blessure, il est attendu cette année pour y faire - selon ses dires - son ultime apparition. Sèchement battu par Hubert Hurkacz lors de sa dernière sortie au 2e tour du Masters 1000 de Rome, le Majorquin était resté évasif quant à son niveau de préparation et de compétitivité à l'approche du Grand Chelem parisien. Mais ce lundi, il était là et bien là pour un entraînement d’1h45 au cours duquel il a pu constater que sa cote de popularité était à son paroxysme.
Roland-Garros 2024 : les premiers pas de Rafael Nadal
Accueilli comme une rock-star ce lundi à Roland-Garros, Rafael Nadal s’est entraîné en fin d'après-midi sur le court Philippe-Chatrier.
Si Jacques Prévert disait qu’on reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va, assurément, il en va de même pour Rafael Nadal. Lorsqu’il a fait son apparition, à 17h pile, sur le court Philippe-Chatrier, il a reçu une ovation magistrale de la part des milliers de spectateurs, qui n’auraient raté l’événement pour rien au monde. Bien à l’abri sous le toit rétractable du Central, alors que l’orage grondait dehors, tous ont pu constater que la frappe de balle du Majorquin était toujours aussi impressionnante, tout comme le son qui l’accompagne à chaque impact.
Pour ses premiers pas parisiens, Nadal ne s’est, cela dit, pas livré pleinement. Il s’est contenté de réciter ses gammes face à son ami et partenaire de double Marc Lopez, ainsi qu'un sparring-partner du tournoi, Vivien Cabos. Sous l’œil expert de son entraîneur Carlos Moya, il a procédé à quelques ajustements techniques, peaufiné ses fondamentaux, travaillé son retour, répété quelques services avant de terminer sa séance par un travail plus spécifique de revers croisés en bout de course. Salué à la fin de son entraînement par la directrice du tournoi Amélie Mauresmo, il n’a pas omis de signer quelques autographes avant de quitter son antre le sourire aux lèvres et sous un nouveau tonnerre d’applaudissements.
En résumé, les voyants semblent plutôt au vert pour l’homme aux 14 Roland-Garros, qui pour la première fois ne bénéficiera pas d’un statut de tête de série, ni - a priori - de celui du principal favori. Mais qui, après avoir fait le plein de bonnes vibrations et humé l’air vivifiant de ses plus grands exploits, devrait être (re)gonflé à bloc. Tout semble en place, en tout cas, pour une belle dernière danse.