Culture RG : qui était Philippe Chatrier ?

Au cœur de l’évolution du tennis

Avec la création de la revue Tennis de France en 1953, il s’exprime et prend position sur plusieurs sujets notamment la mise en place d’un tournoi rassemblant tennis professionnel et amateur. Son militantisme et sa présence au sein des grandes instances de la FFT portent finalement leurs fruits et c’est ainsi que l’Ere Open débute en 1968.

Ambitieux, Philippe Chatrier sait mener les troupes. A la fin des années 1960, il est la fois capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis et vice-président de la Fédération. En 1972, il prend la tête de la Fédération Française de Lawn-Tennis succédant ainsi à son ami Marcel Bernard. Toujours plus impliqué dans le milieu de tennis, il est en parallèle élu Président de la Fédération Internationale en 1977. A cette occasion sa plus grande victoire est le retour du tennis aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988, après 64 ans d’interruption.

Un nouvel élan à Roland-Garros

Visionnaire dans tous ses projets de président, Philippe Chatrier souhaite offrir au tournoi Roland-Garros la stature d’un Grand Chelem. Cela passe d’abord par la rénovation du stade sérieusement altéré par le temps. Des travaux de grande envergure sont envisagés dès le début des années 1970 et ne se finiront qu’en 1994 avec la nouvelle phase d’extension et la construction du court Suzanne-Lenglen.

Outre l’évolution et l’agrandissement du stade, Philippe Chatrier donne un nouvel élan à Roland-Garros en proposant la diffusion du tournoi à la télévision et en mettant en route une nouvelle politique de relations publiques. Des évolutions majeures positionnant définitivement le tournoi dans le paysage international.

Le nom de Philippe Chatrier résonnera pour toujours dans l’enceinte du stade grâce à l’immense arène, cœur vibrant du tournoi, qui achève cette année son ultime métamorphose.