La saga des Héritiers, 8: Alexander Zverev

Mais celui que tout le monde appelle Sascha - diminutif d’Alexander en russe - est également une personnalité attachante qui baigne dans le tennis depuis ses premiers pas.

Portrait.

Le tennis dans les gènes 

Si l’ascension fulgurante du jeune Allemand a parfois des allures de conte de fées, son amour pour le tennis n’est en rien le fruit du hasard. Le nom “Zverev“ résonnait déjà sur le circuit dans les années 1980 par l’intermédiaire de son père, Alexander Mikhaïlovitch Zverev.

S’il n’a jamais tutoyé les hautes sphères du classement, il a transmis sa passion à Mischa d’abord, à Alexander ensuite, notamment lorsqu’il entraînait à Hambourg en compagnie de… sa femme Irina Zvereva, également ancienne joueuse !

Sascha a donc tapé très tôt dans la balle jaune : “À un an et cinq mois, j’ai ramassé une petite raquette et j’ai commencé à pousser la balle dans notre appartement. C’est à partir de ce moment que mes parents m’ont emmené sur un court“, a-t-il déclaré à l’ITF en 2013. Ceci explique cela… 

Bercé par les meilleurs

Avoir des parents entraîneurs et un frère dans le top 100 aide forcément à se créer un solide réseau dans le tennis mondial. Dès son plus jeune âge, Sascha devient le chouchou des grands joueurs comme Andy Murray, Novak Djokovic ou encore John Isner qui le considère même comme son petit frère.

Et puis n’oublions pas qu’il a également régulièrement servi de sparring partner à Roger Federer. De quoi recevoir quelques précieux conseils pour sa carrière. 

Toujours bien entouré, y compris par Lövik !

On l’a compris, la famille Zverev a formé un cocon parfait pour l’éclosion tennistique d’Alexander. Son père, sa mère et son frère - qu’il a côtoyé en double mais qu’il n’a affronté qu’une seule fois en simple sur le circuit professionnel - sont toujours là.

Mais il ne faut pas oublier la mascotte : Lövik, le chien de la famille. De tous les déplacements ou presque, il se balade dans les travées des tournois et sert d’anti-stress à Irina lors des matchs de son fils. 

Précoce, sauf en Grand Chelem

Numéro un mondial en junior en 2013 et vainqueur de ses premiers tournois pro très jeune (Challenger en 2014, ATP 500 en septembre 2016 et Masters 1000 en mai 2017), Sascha a du mal à franchir un palier en Grand Chelem, sa meilleure performance restant un quart de finale Porte-d'Auteuil.

S’il l’explique par son manque d’expérience, ses adversaires sont persuadés que ça ne saurait tarder. “Ce n'est pas possible qu'il n'en remporte pas un bientôt vu son niveau. Bon, s'il est toujours bredouille dans deux ans, vous pourrez venir me voir et me dire que je ne connais rien au tennis“, a déclaré Rafael Nadal il y a quelques mois après sa victoire en finale à Rome face à… Zverev. 

Envolées lyriques et raquettes brisées

À 21 ans, pas toujours facile de garder son calme sur le terrain. Si les raquettes d’Alexander en font souvent les frais, les spectateurs se régalent lorsqu’il les harangue, qu’il lève rageusement le point ou qu’il s’exprime à haute voix.

On se souvient encore des “C’est mon tour maintenant !“ ou “C’est qui le patron ?!“ lors de la dernière édition de Roland-Garros.

Fan de NBA…

S’il a été représenté en fidèle supporter de la Mannschaft par Tennis TV u moment de la Coupe du Monde de football (en compagnie de Lövik bien sûr!), Sascha est avant tout un grand fan de NBA.

Il faut dire que depuis l’âge de sept ans, il se rend tous les hivers à l’académie de tennis de Saddlebrook en Floride pour perfectionner son jeu.

Il s’affiche naturellement avec le maillot du Miami Heat et n’hésite pas à shooter au panier lorsque l’occasion se présente. Mesurer 1m98 peut rendre bien des services.

… Et d’Eminem !

Lors d’une interview accordée à Roland-Garros TV, Alexander a expliqué qu’il appréciait beaucoup le rappeur et qu’il connaissait son répertoire. Malheureusement, il n’a pas voulu se lancer dans une démo. Peut-être l’année prochaine ? 

On connaît déjà son successeur !

Il ne fait pas encore sa taille mais essaie déjà de reproduire ses coups. En 2017, alors qu’il assistait au tournoi de Miami, le jeune Félix (6 ans), a eu la chance de recevoir le bandeau de Sascha en fin de match.

De retour en tribunes cette année avec son cadeau sur la tête, il a revu son idole et a même pu participer à un entraînement personnalisé avec lui. Son rêve ? Devenir pro à 16 ou 17 ans, évidemment.