Alors qu'il comptait un set et un break de retard, le 9e joueur mondial s'est remobilisé pour s'imposer en quatre manches (3/6, 7/6(4), 6/2, 6/2 en 3h10). Il sera bien au rendez-vous des quarts de finale Porte d'Auteuil pour la quatrième fois en cinq ans.
Tsitsipas, nouveau come-back gagnant
Stefanos Tsitsipas a très bien réagi face au talentueux Matteo Arnaldi pour rejoindre les quarts de finale de Roland-Garros.
Impérial lors de ses trois premiers matchs, Stefanos Tsitsipas avait fait très forte impression en première semaine, à l'image de son troisième tour face à Zhizhen Zhang, bouclé en 1h32 sans concéder la moindre balle de break. Si l'affaire s'est avérée plus compliquée ce dimanche face à Matteo Arnaldi, il a tout de même donné de solides gages de résilience et de force mentale.
Un temps emprunté, le Grec a connu un début de match difficile. Déjà tombeur d'Andrey Rublev au terme d'une partition sans fausse note, le nouveau prodige du tennis transalpin s'est présenté en confiance sur le court Suzanne-Lenglen, enchaînant tantôt les gifles de coup droit, tantôt les revers rasants. Très réaliste, il s'est adjugé la première manche en convertissant son unique balle de break du set.
Tsitsipas à l'expérience
De son côté, "Tsitsi" est longtemps resté prisonnier de sa frustration. Incapable de convertir ses nombreuses opportunités de break (0/5 dans le premier set, 5/21 au total), le finaliste de Roland-Garros 2021 s'est retrouvé dos au mur à 6/3, 5-3. Mais face à un rival peut-être perturbé par le fait d'avoir un pied en quarts de finale, il a joué de son expérience pour remettre la pression. Après avoir sauvé quatre balles de deux manches à rien, il s'est vu offrir ce jeu si important sur un plateau. La machine était (re)lancée.
Beaucoup plus aérien, "Stef" a alors repris les choses en main. Décalages coups droit, montées au filet bien senties : le compteur de coups gagnants s'est affolé (64 sur l'ensemble du match). Sur la lancée de son égalisation à une manche partout, il a immédiatement refait le break et n'a plus jamais lâché le contrôle de la partie face à un adversaire sonné. Au terme de deux manches parfaitement négociées, le Grec a pu exulter, l'esprit sans doute déjà tourné vers ses retrouvailles avec Carlos Alcaraz.
"J'ai vraiment dû me bouger pour gagner ce match, a-t-il confié au micro de Fabrice Santoro en après-match. C'est l'un des come-backs les plus fous de ma carrière. J'ai essayé de le faire bouger. Mon état d'esprit m'a permis de recoller. Même à 5-3 dans le deuxième set, j'ai senti que je pouvais faire tourner le match. Mon débreak dans la deuxième manche est l'une des meilleures sensations ressenties sur un court de tennis depuis longtemps. J'ai mis beaucoup d'intensité dans chacun de mes coups. J'ai vraiment dû aller chercher cette victoire au fond de moi."