10 juniors à suivre

Les épreuves juniors débutent dimanche. Voici dix noms à suivre dans les tableaux de simples.

Diane Parry, Q RG 2018© Nicolas Gouhier / FFT
 - Julien Pichené

Un "fils de...", une fan de Federer qui s'est déjà illustrée lors des "qualifs" du simple dames, un nostalgique du tennis des années 1980. Les épreuves juniors débutent dimanche... avec du beau monde. Florilège de noms à suivre - évidemment non exhaustif !

Sebastien Baez (Argentine, né le 28 décembre 2000 - 1er juniors)

Parce qu'il est le numéro 1 mondial chez les juniors et qu'il est entraîné par Jose Luis Clerc, demi-finaliste à Roland-Garros en 1981 et 1982. Pur terrien, il vient d'atteindre la finale du Trofeo Bonfiglio, battu par le Bulgare Adrian Andreev, qu'il pourrait retrouver en finale ici-même dans huit jours.

En-Shuo Liang (Taïwan, née le 2 octobre 2000, 2e juniors)

Parce qu'elle est la première tête de série et que c'est elle qui a remporté la première levée de la saison, à Melbourne. Attention, mental de gagnante : en Australie, En-Shuo Liang avait remporté 4 de ses 6 matchs en trois sets, dont deux au tie-break du troisième.

L'intégralité du tableau garçons.

Sebastian Korda (Etats-Unis, né le 5 juillet 2000 – 2e juniors)

Parce que c’est le fils du finaliste de Roland-Garros 1992, Petr Korda, vainqueur également de l'Open d'Australie 1998. D'ailleurs, beau clin d’œil à son papa et coach, Sebastian a gagné chez les juniors à Melbourne en janvier. Cela lui a valu une invitation au tournoi ATP 250 de New York, où il a pris un set à Frances Tiafoe. C'est son atout majeur par rapport aux autres joueurs du tableau : il est le seul à avoir déjà joué un match sur le grand circuit.



Hugo Gaston (France, né le 26 septembre 2000 – 4e juniors)

Parce que le gaucher de 17 ans, licencié à Blagnac, a remporté le prestigieux Orange Bowl en décembre dernier. Et aussi parce qu’il a envie de faire encore mieux que lors du dernier Grand chelem, à Melbourne, où il avait remporté le double et atteint les quarts de finale du simple, passant même à deux points des demies. Autre chose, Hugo Gaston reste sur un bon match au premier tour des qualifications contre l’Estonien Jurgen Zopp, futur seizième de finaliste du grand tableau : il lui avait en effet pris le premier set.

Clara Burel (France, née le 24 mars 2001, 18e juniors)

Parce que même si elle est en train de passer le bac ES, la Bretonne vise le titre ici. Finaliste en Australie en janvier, elle a fait de Roland-Garros son objectif principal du printemps. "J'essaie de ne pas penser au Bac, même si forcément, ça revient souvent. Je sais que je suis loin d’être la première à vivre cette situation mais ça me stresse quand même pas mal." Surtout que Clara a dû se démener pour déplacer les examens prévus en même temps que le tournoi.

L'intégralité du tableau filles.

Clara Burel, Australie 2018 © Corinne Dubreuil / FFT
Cori Gauff (Etats-Unis, née le 13 mars 2004, 21e juniors)

Parce qu'elle est la plus jeune des têtes de série : 14 ans et 2 mois seulement. Et aussi parce qu'en septembre dernier, Cori Gauff avait atteint la finale de l'US Open juniors après avoir sauvé 9 balles de match lors des demi-finales. Elle ne peut certes plus battre le record de Martina Hingis (victorieuse ici chez les juniors à l'âge de 12 ans), mais elle marquerait les esprits si elle allait loin...

Diane Parry (France, née le 1er septembre 2002, 27e juniors)

Parce qu'elle a fait tomber une top joueuse, Jana Fett (n°109 WTA), la semaine dernière au premier tour des qualifications. Ce qui revient à dire que la voisine du stade (elle a grandi et vit à Boulogne-Billancourt) est donc forcément capable d’aller loin chez les juniors. C’est avec grand plaisir que l’on retrouvera son tennis agressif et son revers à une main. L’info en plus : Diane Parry est une grande fan de Roger Federer et reconnaît s’être beaucoup inspirée du Suisse.

Harold Mayot (France, né le 4 février 2002 – 35e juniors)

Parce que le Mosellan est un phénomène, déjà classé -15 à 16 ans. Et parce qu’il aimerait bien faire comme un autre Lorrain, Olivier Mutis, en gagnant lui aussi un Grand chelem à 17 ans. Le grand objectif sera donc pour l’année prochaine. En attendant, le 35e juniors va prendre ses marques. Et cela vaudra le détour : féru de tactique, Harold Mayot est aussi un gros caractère, très démonstratif sur un court, nourri au tennis des années 1980 et aux vidéos de Connors, McEnroe ou Becker, qu’il passe son temps à regarder sur Youtube.

Loudmilla Bencheikh (France, née le 29 mai 2001, 75e juniors)

Parce qu'elle a été championne de France des 15/16 ans et que l'on va pouvoir apprécier les progrès effectués par la licenciée du club d'Hossegor depuis son arrivée au CNE en septembre dernier. D'autant que cette fille au tennis extrêmement intelligent a "bouffé" de la terre cette saison : elle ne joue que sur ocre depuis son retour de l'Open d'Australie, fin janvier !

Jaimee Floyd Angele (France, né le 27 mars 2000 - 123e juniors)

Parce que le champion de France des 15/16 ans a tout pour plaire : une bonne bouille et un tennis d'attaque. Et un physique hors norme pour son âge. Jugez plutôt : à 17 ans, il ne fait qu'un centimètre de moins que John Isner, 2,07m contre 2,08m ! "Avec ma taille, je ne cache pas que ç'a été très difficile à un moment donné et j’ai dû passer un cap dans ma tête pour apprendre à jouer sur terre battue", confiait le Parisien l'an passé. On a pu apprécier les progrès effectués lors des qualifications du simple messieurs, où il a pris un set à un ancien Top 100, l'Australien Thanasi Kokkinakis.