Arnaldi fait craquer Rublev !

Le combat promettait pourtant de durer, au sortir d'un premier set extrêmement disputé, long de plus d'une heure et marqué par d'intenses rallyes du fond du court. Le récent vainqueur du Masters 1000 de Madrid a eu sa chance : c'est lui qui a réussi le premier break, avant d'obtenir une balle de set à 6-5 dans le jeu décisif. Mais Arnaldi l'a bien sauvée d'une accélération de revers, avant de conclure ce tie-break sur une somptueuse contre-amortie croisée décochée au bout d'une course fantastique. Il s'est ensuite envolé vers une victoire devenue inéluctable au fil des jeux.

Impossible à déborder, solide comme un roc (18 fautes directes) et très entreprenant (47 coups gagnants), l'Italien a érigé un véritable mur sur lequel Rublev a fini par "fissurer". Et la fermeture du toit en cours de route ne lui a pas permis de retrouver ses esprits. Une fois distancé irrémédiablement dans le deuxième set, le 6e joueur mondial s'est mis à multiplier les gestes d'humeur qui ont démasqué son impuissance et lui ont valu un avertissement. D'autant qu'en face, son adversaire n'a jamais levé le pied, ou à peine.

"J'ai disputé le meilleur match de ma carrière, a commenté Matteo Arnaldi au micro de Marion Bartoli, sur ce court Suzanne-Lenglen où son amie d'enfance Elisabetta Cocciaretto s'était elle aussi qualifiée juste avant lui pour les huitièmes. Je pensais connaître une baisse de régime à un moment, mais j'ai continué jusqu'au bout. Bien sûr, Andrey n'était sans doute pas à son meilleur niveau. Mais je crois que j'avais la bonne tactique pour le déstabiliser."

Son succès lui vaut d'accéder aux huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem pour la deuxième fois de sa carrière, après l'US Open l'an dernier. Ce sera face à Stefanos Tsitsipas, une autre grosse cote du tournoi, ou Zhizhen Zhang. Quant à Andrey Rublev, il quitte pour la deuxième année d'affilée la Porte d'Auteuil dès le troisième tour face à un Italien, après sa défaite contre Lorenzo Sonego l'an dernier.