Il n’a sans doute pas encore levé tous les doutes, ni répondu à toutes les questions que l’on se pose à son sujet. Après un début de saison pour le moins préoccupant, et même parfois franchement inquiétant, Novak Djokovic a en tout cas réussi une entrée en lice rassurante. Ce mardi en session de soirée sur le court Philippe-Chatrier, il s'est imposé en trois sets face à Pierre-Hugues Herbert (6/4, 7/6(3), 6/4 en 2h31).
Djokovic (re)prend ses marques
Le numéro un mondial s’est partiellement rassuré en battant le Français en trois sets pour ses débuts à Roland-Garros.
Un break rapide en début de match pour assurer le premier set, un jeu décisif de haute volée pour creuser l’écart dans le deuxième set et un nouveau break pour terminer la partie : le Serbe a livré une copie propre, bien que loin d'être parfaite, face à un P2H qui a lui-même réussi une prestation très honorable. Le Français, avec le tennis inspiré et offensif qu'on lui connaît, a su brouiller les pistes. Mais il a simplement fini par se heurter à un adversaire beaucoup plus saignant qu’on ne l’avait vu ces dernières semaines, au gré de défaites parfois erratiques à Genève, Rome ou Indian Wells notamment.
Un Djokovic qui sort son meilleur tennis dans les meilleurs moments, comme au tie-break du deuxième set, lève le poing comme un imperator, orchestre le ballet des ramasseurs, s’agace sur certains coups ratés et harangue son clan – il est accompagné ici de Boris Bosnjakovic –, est un Djokovic concerné. Donc dangereux.
S’il confessait, lors de son Media Day, avoir connu pas mal de sautes de concentration depuis le début de la saison, le n°1 mondial a manifestement retrouvé la "gnaque" au moment d’attaquer la défense de son titre. A confirmer lors de son deuxième tour face à un pur spécialiste de la terre battue, Roberto Carballes Baeña.