Et si le 20ème de Nadal était pour maintenant ?

Auteur d’une deuxième moitié de saison 2019 impressionnante, Rafael Nadal peut faire tomber le record de Roger Federer dès Melbourne.

 - Amandine Reymond

Quand on regarde le palmarès de Rafael Nadal, on pourrait presque s’étonner que l’Espagnol n’ait remporté qu’un Open d’Australie, seul Grand Chelem où son nom n’apparaît qu’une seule fois au palmarès.

C’était il y a onze ans, en 2009, lorsque le Majorquin avait soulevé le trophée et fait couler les larmes de Roger Federer sur la Rod Laver Arena au terme d’un magnifique combat en cinq sets.

Depuis Rafael Nadal n’a plus connu ce bonheur mais il l’a touché du doigt plusieurs fois.  Quatre fois finaliste (2012, 2014, 2017, 2019) dont l’an dernier où il avait survolé le tournoi avant d’être stoppé net par un exceptionnel Novak Djokovic, qui avait disputé ce jour-là "le meilleur match de (sa) carrière en termes de niveau de jeu" selon ses propres termes, Rafael Nadal a aussi manqué deux éditions du premier Grand Chelem de l’année (2006, 2013) en raison de blessures.

Des problèmes physiques qui l’avaient aussi contraint à l’abandon en 2010 et 2018…

Nadal, le guerrier

Mais malgré les nombreuses épreuves qui ont perturbé sa carrière, l’Espagnol n’a jamais baissé les bras face à l’adversité. Et c’est lui qui, dès cet Open d’Australie, est en mesure d’égaler le record de 20 titres du Grand Chelem de Roger Federer.

"On ne peut pas dire que j’ai eu beaucoup de chances avec les blessures parce que ça n’est pas le cas, concédait-il en conférence de presse d’avant-tournoi, samedi à Melbourne. Mais il n’y a pas de secret. Tout est une question de passion, d’amour du jeu et de la capacité à rester positif dans les moments difficiles.

C’est vrai que j’ai traversé des moments difficiles tout au long de ma carrière. Mais, en gardant une attitude positive et grâce à un bon entourage, j’ai réussi à trouver le moyen de continuer."

Son tempérament de guerrier sur le court et sa volonté de fer ont permis au Majorquin de revenir de chaque blessure. L’an dernier, après avoir conquis son douzième Roland-Garros et son quatrième US Open (grâce notamment à un geste de service modifié), Rafael Nadal avait aussi retrouvé la première place mondiale.

Numéro un mondial sur trois décennies

 

Début janvier, il est même devenu le premier joueur de l’histoire à occuper cette place sur trois décennies différentes. "Être numéro un mondial à travers trois décennies est quelque chose que je n’aurais pas pu imaginer car beaucoup de gens disaient que ma carrière serait plus courte que ça en raison de mon style de jeu. Mais voilà, nous y sommes. Je suis content de ça même si c’est un peu une surprise pour moi d’être ici à mon âge. Je suis vraiment heureux et je profite de la situation actuelle."



Après une fin d’année chargée qui l’a vu briller en Coupe Davis, où il a largement contribué à offrir le titre à son pays à domicile, Rafael Nadal n’a pas eu beaucoup de temps pour couper et recharger les batteries.

Peu de place pour les vacances (la lune de miel attendra) ou pour la période foncière mais l’Espagnol se sent bien et compte bien surfer sur cette dynamique positive pour tenter de rejoindre Roger Federer au firmament du tennis mondial. Avant pourquoi pas de le dépasser dès le prochain Roland-Garros ?