La touche Roger Federer décryptée

Analyse du style " RF ": trophées, conférences de presse, vestiaire... Tout ce qu’il faut savoir.

 - Elodie Iriart

Vous connaissiez Roger Federer, l’immense champion de tennis à la carrière phénoménale, membre du "Big Four" (aux côtés de Nadal, Djokovic et Murray). Mais connaissiez-vous Federer le lève-tard, adolescent timide et désordonné, fan de foot et amateur de corn flakes ? Décryptage du maitre "Fedex".

Celui qui a tout gagné

"Dans le tennis actuel, vous êtes soit un spécialiste de la terre battue, soit un spécialiste du gazon, soit un spécialiste des surfaces dures … ou vous êtes Roger Federer". Jimmy Connors

Tout est dit ! Le maestro du tennis Roger Federer joue en professionnel depuis vingt ans et affiche un palmarès époustouflant : 98 titres en simple, 8 en double messieurs, un Grand Chelem en carrière, trois Petit Chelem, 6 Masters, 27 Masters 1000, une médaille d’or en double aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 aux côtés de Stan Wawrinka et en 2014, il contribue à la première victoire suisse en Coupe Davis et décroche l’un des rares trophées qui lui manquait jusque-là.

Federer est aussi le joueur ayant remporté le plus grand nombre de titres majeurs en simple de toute l’ère Open avec 20 trophées.

Roger détient également le record de 310 semaines passées à la première place du classement mondial…

Une carrière brillante et une place de n°1 mondial qu’il pressentait déjà du haut de ses 17 ans, puisqu’après avoir gagné l’Orange Bowl en 1998 contre Guillermo Coria, il a placardé un écriteau sur la porte de sa chambre avec écrit "Ici vit le numéro 1". Une ambition précoce, très légèrement suffisante dont on ne tiendra pas rigueur à celui qui … a finalement tout gagné !



Celui qu’il ne faut jamais appeler " Roger "

Sa mère, Lynette, est Sud-Africaine et a choisi le prénom de son fils tout naturellement dans la prononciation de sa langue natale à savoir "Rodgeur". À ses débuts, lors de ses premières compétitions, Roger n’apprécie pas tellement que l’on prononce son prénom à la française : "J'ai expliqué mille fois à la presse que c'était Rodgeur. Si les gens ne le comprennent pas, je n'y peux rien. Je ne vais pas perdre mon énergie avec ça." C’est vrai, c’est fâcheux … depuis, la leçon a bien été retenue !

Celui qui est le joueur le plus élégant

Roger n’oublie jamais de faire attention à sa garde-robe, toujours élégant sur et en dehors des courts. Ses tenues ne se trouvent pas dans le commerce : ni M, ni L, c'est du sur-mesure. Il compte parmi ses amis proches l’iconique rédactrice en chef de Vogue US, Anna Wintour (photo ci-dessous). Mieux vaut donc pour lui ne pas faire d’impasse sur son style !

Ce n'était pourtant pas forcément très bien parti ! Au début de sa carrière, le suisse affichait un look pas toujours des plus heureux : cheveux longs, queue de cheval, polo difforme. Désormais, Roger a le "modjo" ! Il parade toujours impeccable, habillé de polos sobres à la coupe ajustée et montre Rolex au poignet. Un sportif chic au fair-play exemplaire et à la classe internationale. Pour preuve, son allure redoutablement efficace, à l’image de son jeu, lui a valu d’être élu "homme le plus stylé" en 2016 par le magazine QG.

Celui qui a volé la coupe des Mousquetaires

Au soir de sa victoire à Roland-Garros en 2009, Federer fit une demande pour le moins inattendue : partir avec la Coupe des Mousquetaires, l’authentique, la vraie et non la réplique offerte aux vainqueur du tournoi. Seulement, le règlement de la compétition est formel : c’est strictement interdit.

Roger n’en démord pas, il souhaite à tout prix montrer le véritable trophée à son père qui n’a pas pu assister à la finale. La FFT acceptera finalement de lui confier la coupe pour la nuit mais non sans garder un oeil dessus ! En effet, Roger sortira la mythique Coupe du stade sous le bras mais escorté de quatre gardes du corps ! Deux d’entre eux passeront même la nuit devant la porte de sa chambre d’hôtel avant que ce dernier ne rende le trophée le lendemain matin.

Celui qui est polyglotte

Roger Federer est capable de tenir un discours en six langues différentes ! C’est évidement dans sa langue d’origine, le suisse-allemand qu’il s’exprime le plus facilement mais l’anglais, le français, le suédois, l’italien et l’espagnol n’ont plus de secret pour lui. Grand habitué des conférences de presse, le suisse parle en moyenne une heure avec les médias après chacune de ses rencontres. Il confie que : " Même si cela peut être éprouvant et lassant, au final, cela permet aussi de parler avec beaucoup de monde, n’importe où sur la planète, et ça, c’est plutôt agréable ". Un atout qu’il se fait un plaisir de transmettre à ses enfants, puisque ces derniers seraient déjà … trilingues !



Celui qui a peur des sensations fortes

Si Roger apprécie les sensations fortes, c’est uniquement sur un court et pas ailleurs ! Il a déjà confié ne pas du tout aimer les attractions à sensations fortes du type montagnes russes, pas plus que le saut en parachute, à l’élastique ou tout autre activité provoquant une quelconque prise de risque. Par ailleurs, il paraît qu’il a également peur des serpents et des araignées.



Celui qui était végétarien

Quand il était enfant, Roger était … végétarien. C’est seulement à l’âge de 17 ans qu’il découvre la viande : " C’était en 1998, lors d’une rencontre de Coupe Davis. Marc Rosset m’a emmené dans un Steak House. Il était effaré que je sois végétarien. Il a alors appelé le chef pour qu’il me fasse goûter divers morceaux. J’ai aimé et depuis je mange de la viande".

Celui qui fête ses 37 ans

Ce 8 août 2018, profitons-en pour souhaiter un joyeux anniversaire au monstre sacré du tennis mondial, qui fête ses 37 ans ! Happy B-day Rodgeur ;)

"Il y en a un qui aime tout : c’est lui. Il est habité par sa profession. C’est comme s’il avait dit : 'Moi, dans la vie, j’aime ça, ça, ça, ça et ça.' On lui a dit : 'On va créer un sport pour toi, ça s’appelle le tennis' ". Fabrice Santoro