5 raisons pour lesquelles Rafa peut le (re)faire à l'US Open!

Rafael Nadal va tenter de défendre son titre à l’US Open. Voici pourquoi on y croit fort.

Rafael Nadal winning at the US Open 2017©Corinne Dubreuil/FFT
 - Myrtille Rambion

Dans quelques jours, Rafael Nadal va s’attaquer à la défense de son titre à l’US Open. Sa récente victoire à Toronto n’est pas le seul indice de son actuelle (grande) forme. Passage en revue des raisons de croire sérieusement en Rafa à New York.

Parce que Toronto a montré la voie

Rafael Nadal a réussi son été. Le n°1 mondial a en effet glané un titre essentiel dans la route à l’US Open : Toronto. En dominant en finale l’un des Héritiers les plus en vue (autrement dit l’une des jeunes pousses les plus prometteuses), Stefanos Tsitsipas, sur qui il a signé une victoire claire et nette en parvenant à éviter de se faire embarquer dans un troisième set piège (6/2, 7/6), “Rafa“ a remporté pour la quatrième fois le Masters 1000 canadien.

Et glané au passage son 33e titre dans la catégorie (un record), sa 80e victoire finale en carrière sur le circuit ATP. De quoi donner des ailes sur le dur américain au Majorquin. “J’ai réussi à gagner un tournoi pour lequel je m’étais précisément fixé la victoire comme objectif, a commenté Rafael Nadal. Je savais que ce serait très difficile à réaliser et je l’ai réalisé donc je suis très heureux. En termes d’énergie également cela a été une semaine positive.“



Parce que l’après RG a laissé présager de grandes choses

Dans la foulée d’un 11e sacre à Roland-Garros, Rafael Nadal n’a pas cédé au relâchement. Le contraire aurait été étonnant pour un champion de sa trempe. L’ogre de l’ocre a également croqué le gazon londonien, jusqu’à une demi-finale de très, très haut vol face à Novak Djokovic, où il n’a cédé que sur le fil et en deux jours 10-8 au cinquième set.

À avoir affiché un tel niveau de jeu en dépit de la fatigue légitime d’une quinzaine parisienne toujours extrêmement exigeante et dévoreuse d’énergie, l’Espagnol avait, à Londres déjà, laissé présager d’un état de forme “au top“. “Evidemment, je ne suis pas content du résultat final, avait alors expliqué l’intéressé à la sortie du court, mais je suis heureux d’avoir pris part à un match de ce niveau. Je pars en vacances fier de ce que je fais.“

Rafael Nadal screams in Wimbledon 2018©Corinne Dubreuil/FFT
Parce que Rafa arrive à New York reposé et préparé

Les vacances, justement. Un autre point-clé. Les sorties en bateau entre amis, au large de Porto Cristo, chez lui à Majorque, avec parties de pêche et plongeon dans la Méditerranée au programme lui ont permis de recharger ses batteries. La preuve : derrière, il s’est imposé à Toronto. Pour reposer son corps encore un peu plus et arriver frais et bien préparé à l’US Open, Rafael Nadal a également pris la décision de faire l’impasse sur Cincinnati. Sage, qui plus est à 32 ans, vu son passif de blessures.

 “Je suis vraiment désolé d'annoncer que je ne jouerai pas à Cincinnati cette année, a-t-il ainsi indiqué. L'unique raison est que je veux préserver mon corps et essayer de rester en aussi bonne santé que maintenant. J’essaie de faire les choses le mieux possible pour éviter les blessures. Le tennis est un sport exigeant et il est vrai que je ne peux pas oublier que je suis plus vieux chaque année. Et si je veux continuer à jouer pendant longtemps, je dois économiser de l'énergie.“ Ce qui ne signifie pas se ménager pour autant à l’entraînement, comme il le montre depuis son arrivée à New York.



Parce qu’il affiche un niveau digne de 2008

Voire meilleur ? Dis comme cela, cela peut paraître fou mais c’est une certitude : pour rester au sommet, à plus de 30 ans, Rafa doit continuer à évoluer et progresser. Et c’est ce qu’il fait. Au service notamment, sur dur, une surface qu’il a appris à dompter avec les années et sur laquelle il sait désormais pratiquer un jeu agressif, avec force montées au filet, à l’image de sa campagne 2017 à Flushing Meadows.

À Toronto, sa prestation au service notamment a eu de quoi bluffer, même si lui trouve qu’il a gagné sans bien jouer : monté en puissance par rapport à ses 58% de points remportés sur première balles face à Benoît Paire, “Rafa“ n’est ensuite plus jamais retombé en deçà des 71% d’efficacité dans ce secteur, pour culminer à 94% en finale. “C’est vrai, je n’ai fait que progresser au fil du tournoi, a-t-il reconnu. C’est un processus complètement normal et en même temps, c’est une bonne chose que cela ait été vite. C’est positif parce que j’ai trouvé une solution à chaque fois.“

Rafael Nadal with his trophy US Open 2017©Corinne Dubreuil/FFT
Parce que New York lui porte chance

Trois titres à l’US Open en quatre finales, dont le dernier l’an passé, face à Kevin Anderson. Le roi de la terre battue n’a plus à prouver qu’il possède une palette bien plus étendue que celle d’un “simple“ spécialiste de l’ocre et qu’il est un champion multi-surfaces. Reposé, remonté et prêt à gagner.