Carlos Alcaraz : "Je suis plus fort mentalement"

Vainqueur de Jannik Sinner en cinq sets, Carlos Alcaraz s'est qualifié pour la première finale de sa carrière à Roland-Garros.

Carlos Alcaraz, demi-finales, Roland-Garros 2024©Corinne Dubreuil / FFT
 - Naël Makhzoum

Après avoir décroché son ticket pour sa première finale à Roland-Garros en battant Jannik Sinner (2/6, 6/3, 3/6, 6/4, 6/3 en 4h09), l'Espagnol est revenu sur le scénario à rebondissements de cette rencontre et a évoqué sa préparation pour l'ultime match de l'édition 2024, face à Alexander Zverev.

On vous a vu souffrir de crampes pendant votre demi-finale, ce qui rappelle celles que vous aviez eues l'an dernier au même stade...

Carlos Alcaraz : Les crampes pendant ce match n'étaient pas aussi graves que celles que j'ai eues l'année dernière. Mais je dirais aussi que je suis plus fort mentalement. Je sais comment gérer ce genre de situations. Je sais que quand j'ai des crampes, elles finiront par partir, je sais quoi faire dans ces moments-là. J'ai réussi à beaucoup mieux gérer cette situation par rapport à l'édition 2023.

Qu'est-ce que vous vous êtes dit après le premier set qui a tourné à l'avantage de Jannik Sinner ?

Je savais qu'il fallait que je modifie un peu mes frappes. Bien sûr, je me suis dit à ce moment-là que ça allait être un match long. C'est un Grand Chelem, il devait encore gagner deux sets, donc je devais rester positif, rester dans la rencontre.

J'ai alors changé mes coups. Je dirais que j'en ai joué 50% avec des trajectoires beaucoup plus hautes, pour ensuite essayer de rentrer davantage dans le court, d'être plus agressif que lui, parce qu'au début du match, il contrôlait très bien la partie. Je n'arrivais pas à le déstabiliser ou à le mettre en mauvaise posture. Donc dans la deuxième manche, j'ai essayé d'inverser les choses, de le mettre dans des positions délicates pour avancer dans le court et frapper de bons coups de raquette.

Roland-Garros, ça représente quoi pour vous ?

J'ai un rapport spécial avec ce tournoi. Je me souviens que quand j'avais fini l'école, je courais pour rentrer chez moi, allumer la télévision et regarder les matchs de Roland-Garros. J'en ai regardé beaucoup ! Bien sûr, "Rafa" Nadal a dominé ce tournoi pendant 14, 15 ans, c'est quelque chose d'incroyable. Je voulais inscrire mon nom dans cette liste de joueurs espagnols qui ont remporté ce tournoi. Pas seulement Rafa, mais aussi Ferrero, Moya, Costa, beaucoup de légendes de notre sport qui ont triomphé ici.

Comment allez-vous préparer cette finale maintenant ?

Demain (samedi), je vais aller me balader. Je ne sais pas si je vais aller sur les courts, je vais en discuter avec mon équipe et décider de mon programme pour savoir si je vais m'entraîner ou non. Je me souviens qu'avant la finale de l'US Open, avant les trois derniers tours même, je ne m'entraînais pas et j'allais juste prendre l'air. Je vais probablement faire la même chose.