Roland-Garros
19 Mai - 8 Juin 2025
Alors que le tirage au sort a jeté les dés du dernier Grand Chelem de la saison, les favoris à la victoire finale continuent de se préparer sur les courts de Flushing Meadows. Entre deux entraînements ouverts au public, les têtes d’affiche de cette édition 2023 ont répondu aux nombreuses questions de la presse ce week-end.
US Open 2023 : entre ambitions et humilité
A quelques heures du coup d’envoi de l’US Open, les stars de la WTA et de l’ATP se sont prêtées au jeu du Media Day ce week-end.
©Corinne Dubreuil / FFTNovak Djokovic : "Je suis nerveux comme n’importe qui d’autre"
Vainqueur à Cincinnati pour son grand retour à la compétition depuis la finale de Wimbledon, Novak Djokovic a rapidement pris ses quartiers à New York. Très à l’aise avec les spectateurs présents en nombre à Flushing Meadows durant la "fan week", l’homme aux 23 Majeurs n’en reste pas moins nerveux avant de se lancer dans cette nouvelle grande quête.
"Je suis nerveux comme n’importe qui d’autre. Les gens pensent que je ne suis pas stressé ou tendu mais c’est tout le contraire. Chacun gère à sa manière pour essayer d'atteindre un équilibre optimal sur les plans émotionnel, mental et physique afin de donner le meilleur […] A 36 ans, je suis toujours aussi motivé, j’adore la compétition. Dans un match comme la finale de Cincinnati, il ne faut pas accepter la défaite comme une option, il faut vraiment tout donner. Vous essayez de surpasser votre adversaire sur le plan tactique mais vous devez aussi lutter contre vos propres démons, le doute, la tension, toutes ces choses qui vous déstabilisent dans une telle bataille."
Carlos Alcaraz : "Je ne pense pas à mon statut et mon classement"
Son plus grand rival dans la course au titre sera encore bien évidemment Carlos Alcaraz. Champion sortant, le Murcien découvre ce statut si particulier en Grand Chelem mais garde les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Mais sa popularité sur le circuit ne fait que s’accroitre au fil des événements.
"Beaucoup de gens m’ont vraiment découvert lors de la précédente édition. Ma vie est différente mais personnellement, je n’ai pas changé, je reste le même : un gars normal. Bien sûr, j’ai l’impression d’être plus mature sur le court et j’ai l’impression d’être un meilleur joueur qu’il y a un an même si j’ai remporté mon premier Grand Chelem ici […] J’essaie de ne pas penser au fait que je suis tenant du titre. Pendant cette semaine de préparation, j’ai fait exactement la même chose que l’an passé en essayant de m’entraîner de la même manière que quand je joue un match. Je me concentre là-dessus. Je ne pense pas à mon statut, au classement etc. J’essaie de m’améliorer à chaque practice pour atteindre mon meilleur niveau et on verra bien comment se déroulera le tournoi."
Iga Swiatek : "C’est une nouvelle histoire qui va s’écrire"
Une position de tenante du titre que commence à bien connaître Iga Swiatek. Sacrée à trois reprises lors des six dernières levées du Grand Chelem, la numéro un mondiale n’en reste pas moins prudente, peu importe son expérience dans ces prestigieux rendez-vous.
"D’un côté, on veut forcément tirer parti de l’expérience de l’année précédente, se souvenir du positif et s’en inspirer pour avancer. Mais d’un autre côté, il faut garder en tête que c’est une toute nouvelle histoire qui va s’écrire. Il peut se passer beaucoup de choses en un an. J’essaie de faire étape par étape, de ne pas trop me projeter, de ne pas me dire que je dois faire mieux ou plus parce que j’ai gagné l’an passé. J’ai beaucoup appris lors de l’US Open 2022, c’est vraisemblablement le tournoi qui a le plus renforcé ma confiance et validé mes progrès sur cette surface."
Marketa Vondrousova : "Garder la tête froide et rester focus"
C’est en revanche un tout nouveau statut pour Marketa Vondrousova. Désormais auréolée d’un titre en Grand Chelem et membre du top 10 mondial, la native de Sokolov a changé de dimension auprès de ses adversaires sur le circuit mais également aux yeux du public et des organisateurs.
"Les médias me suivent davantage déjà (sourires) ! Je veux rester concentré sur l’entraînement et ce qui se passe autour mais c’est vrai que je joue sur des courts plus grands maintenant, c’est un changement sympa. Mais j’ai l’impression qu’il faut garder la tête froide et rester focus. Il y a plus de pression et plus de gens qui parlent de vous mais il faut juste profiter des matchs et on verra ce qu’il se passera !"
©Corinne Dubreuil / FFT Ons Jabeur : "La défaite à Wimbledon fait encore mal"
Justement battue par la Tchèque en finale de Wimbledon, Ons Jabeur n’a disputé qu’un seul tournoi depuis cette nouvelle désillusion. Eliminée à Cincinnati par Aryna Sabalenka - qu’elle pourrait retrouver en quarts de finale de cette édition 2023 - la finaliste sortante a eu besoin de temps mais se sent désormais prête à relever un nouveau grand défi.
"Je suis très heureuse d’être ici, c’est un honneur de revenir en tant que finaliste […] Honnêtement, je n’étais pas prête à jouer à Montréal, à faire mon retour sur le circuit, je sentais que j’avais besoin de temps pour moi. On dit que le temps guérit mais j’attends encore, la défaite à Wimbledon fait encore mal. Mais c’est beaucoup mieux qu’il y a un mois bien sûr. J’ai 28 ans, j’ai appris de mes erreurs en jouant des tournois tout le temps. Je suis fière d’avoir réussi à prendre du recul, de passer du temps avec ma famille et de me préparer sereinement pour les prochaines échéances."